Ca fait plusieurs années que je n’alimente plus ce blog. Aujourd’hui, je décide de reprendre la plume pour partager mes réflexions, mon travail intérieur. Je sais que je vais me mettre à nu. Que je prends le risque de m’exposer dans ma vulnérabilité, mes failles. Je choisis de le faire aujourd’hui parce que je sais aussi que cette exposition sera au service d’une cause plus grande. D’un éclairage, d’une lumière mise sur certaines difficultés que l’on rencontre toutes et tous. Et qu’il n’est pas facile de s’y confronter. Que c’est courageux. Je sais que vous allez, vous aussi, faire preuve de courage et accepter de regarder en face l’être que vous êtes, dans son intégralité, dans son entièreté, ombre et lumière.
Sans ombre, pas de lumière. Elle fait aussi partie de nous. Ce qui m’agace chez l’autre ne serait-ce pas quelque chose que je ne m’autorise pas ? Quelque chose que je n’ai pas envie de voir en moi ? Je ne déteste personne. Ce ne sont que des parts de moi que j’ai du mal à aimer et qui sont grossies à la loupe chez l’Autre. Rendues visibles, je peux enfin les accueillir. Alors gratitude. Merci à celui qui me met en colère parce qu’il me permet de me regarder mieux.

Après avoir mariné dans mon ressentiment pendant 48 heures, je suis prête à aller regarder ce qui se joue en moi…
Pourquoi cette femme réveille chez moi une telle colère, une telle rancoeur. Ok, elle m’a trahie, elle m’a manqué de respect. Mais tout ça, c’est moi avec moi. C’est moi qui me suis trahie, qui n’ai pas été fidèle à moi-même, qui me suis menti…
Je suis consciente du schéma de l’ombre. Ce qui m’est insupportable chez elle n’est en fait que quelque chose que je n’accepte pas chez moi.
Alors, je prends ma pelle et je creuse. Plus en profondeur…et je vais à la rencontre de cette part de moi, encore insupportable pour le moment, pour aller l’accueillir et l’accepter. Pour ça, je dois d’abord l’identifier. Qu’est-ce qui est insupportable ? QU’EST-CE QUI EST INSUPPORTABLE ? Je dois le toucher du doigt, le débusquer pour pouvoir le mettre en lumière.
C’est inconfortable car le propre de l’ombre, c’est qu’elle aime rester nichée, planquée dans un coin. Elle est donc difficile à identifier. Je sors un premier lièvre de son terrier, tolérable : cette histoire de trahison. Je me suis trahie moi-même en acceptant cette amitié qui me pompait plus qu’elle ne me nourrissait. C’est acceptable, cette histoire. Il faut alors creuser plus en profondeur, dans les noirceurs de mon être. Qu’est ce que ça vient toucher ?
Indécence. C’est le mot qui tourne en boucle dans ma tête. Je trouve son comportement indécent. Elle vient parader là, sur « mes terres » après ce « qu’elle a osé faire ». Ce qu’elle a osé « ME » faire.
Elle n’est qu’un pantin dans mon théâtre intérieur.
Pourquoi cette indécence me touche tant ? Cette femme n’est pas importante. Ce n’est pas elle le problème. Déjà, rien que de me dire ça, ça me fait du bien. De remettre l’église au milieu du village. Ce n’est pas elle qui m’importe. Comme le dit Axel de « Et tout le monde s’en fout », j’ai « bien percuté que la salope n’existe pas, que c’est comme le père Noël…avec moins de barbe »
Le nerf de la guerre, c’est ce que ça vient me révéler sur moi. Pour pouvoir l’accueillir et l’accepter.Si je prends mon téléphone pour l’insulter, si je me déplace pour aller lui dire mes 4 vérités en face, cela va peut-être apaiser ma colère un temps mais cela ne va rien régler en profondeur. Je vais rester avec mon baluchon et quelqu’un d’autre viendra refrapper à ma porte, à mon service de nouveau, pour mettre en lumière cette ombre que je refuse de voir. Cadeau. Tout n’est que cadeau. Même si, sur le moment, la colère aveugle. Notre ego a besoin de réagir. Il exige réparation pour la souffrance endurée. Il exige reconnaissance du mal qui a été fait. Je veux qu’elle sache que j’en ai bavé. Et après ? A quoi bon ? Est-ce que cela va apaiser ma peine, faire diminuer ma colère ? Moi, je sais que je sais. Je me souviens de l’émotion quand j’ai découvert ses actes. Moi, j’ai reconnu.
Indécence. Indécence….Je jette un oeil à la définition du Larousse.

  • Caractère de quelqu’un, de son comportement qui ne respecte pas les convenances en matière sexuelle, qui manque de pudeur : Se promener dans une pareille tenue : quelle indécence !
  • Caractère de ce qui choque par son côté inopportun, ostentatoire, déplacé : Un gaspillage qui frise l’indécence.
  • Acte, propos contraires à la morale sexuelle : Dire des indécences.

Surprenant, je n’aurais pas autant lié ça à un aspect sexuel. Et pourtant, c’est aussi de ça dont il s’agit. Serait-ce une histoire d’autorisation ? D’un comportement que je ne m’autorise pas ? Je sens que la colère s’apaise, c’est que je dois toucher le point le plus juste. Je sens qu’on touche là à la liberté. A cette liberté que je ne m’autorise pas assez.
Qu’est-ce que je pourrais faire pour me sentir plus libre ? Quels actes je peux poser pour faire bouger les lignes ? Quel comportement j’aimerais m’autoriser pour me sentir plus libre, plus légère ?
Et si, moi aussi, j’osais être indécente, ça ressemblerait à quoi ? C’est peut-être ce que je suis en train de faire. En dévoilant ces aspects de moi sur la toile, je manque de pudeur. Je frise l’indécence ! D’habitude, j’aurais noté ça dans mon cahier pour m’aider à avancer, seule face à moi-même.
Aujourd’hui, j’ose mettre ça à la vue de tous. Je ne me cache pas. Je ne couvre pas d’un voile de pudeur, je me mets à nu. Parce que mon message est aussi celui-ci. Oser.
Nos ombres sont aussi belles que nos aspects lumineux. Même si parfois, elles ne semblent pas glorieuses aux yeux de notre ego, elles le sont par leur authenticité. Plus je parviendrai à m’accepter pleinement et entièrement avec tous les aspects de moi, plus je vous montrerai la voie pour le faire.
Debout, nue, corps et âme devant la glace.
Après reste le cheminement que je vais faire sur la liberté, sur la liberté liée à la sexualité.
Ce chemin-là, je choisis de le faire sans les projecteurs du blog braqués sur moi. Mais je sais que j’ai à y travailler. Que ce n’est pas la première fois que la vie me remet cet aspect à la lumière. Toc, toc, Véro, c’est encore moi. Tu te décides à aller regarder de ce côté-là ou je reviens plus tard ? Je sais aussi que lorsqu’on est sourd à un appel, le volume monte la fois suivante, pour être sûre d’être entendue, la vie nous offre un événement encore plus percutant. Est-ce que je veux attendre encore un petit peu ? Je ne suis pas certaine. Il est l’heure d’aller regarder cette liberté, de voir comment je peux me l’autoriser, dans une forme qui sera acceptable pour moi, de la manière qui me convient.
Merci à tous de m’avoir lue. N’hésitez pas à me contacter pour que je vous aide à y voir plus clair, que je braque la lumière du phare sur votre ombre pour vous aider à l’accueillir. L’espace « commentaires » est prévu pour ça. Espace de partage et d’échange. Dans la bienveillance et le respect.
N’oubliez jamais que, quand vous jugez, c’est vous que vous jugez…

Idées de lectures