Aujourd'hui, mood of the day : je vous partage un chapitre du guide de développement personnel que j'ai écrit il y a quelques années…

L’instant présent : c’est comme de marcher de pierre en pierre pour traverser le grand fleuve de la vie. Il n’y a que la pierre où l’on a posé son pied qui est vraiment réelle et qui nous porte. Celles qui sont derrière nous sont déjà sous l’eau et celles qui sont devant n’ont pas encore émergé.

Avez-vous déjà remarqué que la plupart des sources de stress n’existent pas dans l’instant présent ? Lorsque vous vous sentez mal, vous êtes soit en train de ressasser des souvenirs passés négatifs qui vous ont fait souffrir ou des souvenirs heureux que vous avez perdus ; soit en train d’anticiper le futur en créant des scénarios noirs (qui n’arriveront peut-être jamais) ou des scénarios roses qui placent la barre très haute au niveau de vos attentes.

Nous ne sommes que très rarement présents dans le moment que nous vivons ici et maintenant.

Pourtant, la réelle libération des souffrances réside dans cette présence. La philosophie bouddhiste le prône depuis des siècles. Eckhart Tollé dans son ouvrage «le pouvoir du moment présent » vous en loue les vertus. Et ils ont raison.

Pourquoi, me direz-vous, vouloir être ici et maintenant ? Réfléchissez et vous arriverez à la même conclusion que tous ces hommes avant vous. La majeure partie des cas, ici et maintenant, tout va bien. Il n’y a pas de problème dans le moment présent. Les problèmes que votre mental crée sont passés ou futurs. Ici et maintenant : tout va bien.

Le mental a aujourd’hui pris le pouvoir et nous le laissons faire. Il dirige tout notre être en créant des pensées et un blabla incessant. Si nous devions faire subir notre blabla interne et constant à qui que ce soit d’extérieur à nous, très peu de personnes seraient en mesure de tolérer notre présence et pourtant nous nous faisons subir ce flot continu de pensées tous les jours, parfois même toutes les nuits.

Notre mental est un outil à notre service qui est là pour nous aider à trouver des solutions, à être créatif, à dénouer des problèmes. Il n’est pas là pour nous polluer. Pourtant, nous le laissons faire.

Il faut d’abord prendre conscience que je créée mes propres pensées, que personne d’autre que moi ne m’oblige à ruminer ces tourments du passé ou à inventer des scénarios catastrophes pour le futur. Si je suis seul responsable, je peux donc arrêter ? La réponse est oui.

Si je suis responsable, je peux donc choisir de créer des pensées positives ? La réponse, là encore, est oui.

Il n’existe pas de grande main créatrice, de grande force supérieure surnaturelle qui vous met telle ou telle pensée en tête. Vous les créez vous-même. Vous pouvez donc arrêter d’en créer certaines et ralentir le mouvement pour les autres.

Vous pouvez choisir de dépenser une énergie folle à pester contre ce qui est et imaginer ce qui devrait être. Résultat : votre humeur en pâtit.Excepté si vous cherchez des solutions constructives pour faire évoluer les choses. Bien entendu, je ne parle ici que des moments où vous ruminez la situation qui ne devrait pas être ce qu’elle est sans autre but que de tourner ces pensées dans votre tête.

Evidemment, Rome ne s’est pas faite en un jour, vous n’allez pas, parce que vous le décidez, cessez du jour au lendemain vos scénarios. C’est le chemin d’une vie. En revanche, se lancer sur le chemin, c’est déjà la voie la plus aisée vers la libération.

Une fois la prise de conscience réalisée, il vous faudra identifier vos pensées.

Chaque fois qu’une pensée survient, il convient de vous interroger. Où suis-je sur l’échelle temporelle ? Dans le passé ou dans le futur ? Suis-je en train de chercher une solution ?

Il est parfois bon de creuser un peu son passé pour tirer des leçons et définir une nouvelle stratégie d’action. Soyez très honnête : est-ce ce que vous êtes vraiment en train de faire ?

Si c’est le cas, tirez une leçon de votre passé puis classez ce dossier. La majeure partie du temps, ce n’est pas le cas, nous tournons, tournons, tournons sans cesse ces souvenirs sans autre but que de nous mettre dans un état désagréable.

Si vous êtes dans un scénario futur, demandez-vous : Suis-je en train de chercher une solution ? Suis-je en train d’utiliser la partie créative de mon cerveau pour m’aider à avancer ? Si c’est le cas et que le moment est approprié pour le faire, parfait ! Arrêtez-vous et concentrez-vous sur cette tâche.

Si ce n’est pas le cas, prenez-en conscience et stoppez.

Il se peut que lorsque vous commencez à cheminer sur la voie de la conscience, vous vous trouviez pris dans une panique par rapport à vos pensées. Une jeune femme que je vois depuis quelques mois est arrivée au cabinet inquiète en me disant : « je ne suis pas normale, je suis constamment en train de me faire des films et des films et des films. ».

Lors d’une de mes premières retraites de méditation, je me revois me présenter devant l’enseignante complètement paniquée, en lui disant « j’ai l’impression de créer de plus en plus de pensées, que ça ne s’arrête jamais. J’ai l’impression que plus le temps passe, plus je crée des pensées alors que je connais la clé, je devrais savoir comment faire. ».
J’ai alors dit à cette jeune femme, la même chose que m’avait dite l’enseignante à l’époque. « C’est normal, c’est très bon signe, tu ne crées pas plus de pensées, tu en es juste beaucoup plus consciente. L’an dernier, tu créais sans doute la même quantité de pensées mais dans une inconscience quasi permanente. »

Cette phase inconfortable est un très bon indicateur, cela signifie que vous êtes sur la bonne voie. Je vous rassure tout de suite : l’inconfort ne dure pas.

L’étape suivante est le chemin pour être le plus souvent possible dans l’instant présent.

Le chemin que vous empruntez doit être bienveillant. Il est capital de ne pas être en proie à une lutte féroce contre vous-même. J’explique souvent aux gens qui viennent me voir qu’il est important de s’adresser à votre mental de manière bienveillante, un peu comme si vous vous adressiez à un enfant que vous hébergez à l’intérieur de vous-même. Je m’adresse souvent à mon mental en lui parlant très gentiment : « C’est intéressant ce que tu me racontes mon grand, mais là, ce n’est pas le moment. Chuuuut, calme-toi, va t’asseoir plus loin et laisse-moi tranquille un moment ».

Ok, c’est le moment où vous choisissez d’arrêter là la lecture en vous disant : « cette femme est complètement dingue ».

Je vous rassure tout de suite, je ne me parle pas à voix haute et je ne souffre pas de schizophrénie. Je vous invite juste à ne pas vous assener de : « mais tais-toi ! Tu me saoules !! » (Quand ce n’est pas plus grossier…) L’idée est de rester dans la bienveillance et de vous encourager sur le chemin que vous avez choisi d’emprunter.

Si vous trouvez cela trop difficile à faire seul, vous pouvez également vous offrir les services d’un portier (appelé également « videur » ou « sorteur » en fonction du pays où vous vivez). Ces grands gaillards, qui, à l’entrée des clubs, sélectionnent les clients pouvant entrer ou non. Faites de votre mental un club très privé où seules les pensées constructives auront le droit d’entrée. Les pensées « en baskets » qui ne vont vous être d’aucune utilité, resteront à l’entrée !

Pour vous aider à être dans le moment présent quand votre mental tourne comme une toupie, il existe plusieurs techniques qui peuvent vous aider. A vous de choisir celle qui vous convient le mieux. Il peut s’agir uniquement de respirer profondément, de vous asseoir confortablement et de ramener le calme dans votre corps, ce qui vous aidera à ramener le calme dans votre esprit.

Vous pouvez aussi essayer des techniques de méditation, en vous concentrant sur vos sensations, sur votre respiration, sur des mantras. Pourquoi pas la sophrologie ou le yoga?

Peu importe, choisissez votre voie, quelle qu’elle soit, elle sera bonne à partir du moment où elle vous aide à ramener le calme dans votre esprit. Vous pouvez pour cela vous faire accompagner, aller faire quelques séances de sophrologie, suivre des initiations à la méditation ou juste respirez très profondément.

Quand vous êtes en zone rouge de stress, vous n’habitez que votre mental. Revenir dans votre corps physique va vous aider à créer du calme. Prenez conscience de votre respiration, habitez complètement la partie physique de vous-même : cela apaisera votre mental.

Attention ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, revenir le plus possible à l’instant présent, ne signifie pas que l’on ne construit plus de projets ou que l’on n’avance pas vers l’avenir. C’est uniquement se recentrer sur ici et maintenant lorsque votre mental crée un état interne désagréable.

Cela ne signifie en aucun cas que vous n’allez plus construire ni avancer. Bien au contraire, votre mental, utilisé à bon escient, est d’autant plus efficace quand vous avez besoin de lui pour être créatif.

A VOUS D’AGIR :

*Commencez à identifier vos pensées pour prendre conscience : suis-je dans le passé? Suis-je dans le futur ?

*Interrogez-vous sur l’utilité de cette pensée : est-ce que je cherche une solution ? Est-ce que cette pensée est bénéfique pour moi et est-ce qu’elle n’est là que pour me polluer ?

*Ramenez le calme dans votre corps physique. Trouvez votre voie pour créer ce calme (méditation, sophrologie, yoga, respiration).

Eloge de l’instant présent, vous êtes le créateur de vos propres pensées.
Eloge de l’instant présent, vous êtes le créateur de vos propres pensées.
Eloge de l’instant présent, vous êtes le créateur de vos propres pensées.