L’inconscient n’entend pas la négation, le cerveau humain doit faire un « travail » pour reconstituer le sens d’une phrase qui contient un « ne…pas ».
Si je vous demande maintenant de ne surtout pas penser à un éléphant rose, il y a de grandes chances que la première chose qui apparaisse à votre esprit soit…un éléphant rose ! Ce qui est vrai pour les adultes l’est encore plus pour les enfants. Voilà ce qu’on lit souvent. C’est extrêmement compliqué pour un enfant de décrypter la phrase puis d’y ajouter la consigne « ne pas ».
Je me suis donc lancée comme défi de remplacer la négation quand je m’adresse à Tom. Il est prouvé qu’il faut un minimum de 21 jours pour ancrer une nouvelle habitude. Je m’évertue donc à relever ce défi pendant 21 jours. Je m’engage ici, solennellement, devant vous. Oui, oui.
Et si, sur le papier, ça semble facile, dans la réalité, c’est tout autre chose !

A chaque envie de dire : « non, ne jette pas ça par terre », lui proposer un « je te le donne mais tu le gardes dans ta main ».
Tenter un « caresse doucement le chat », plutôt que « non, ne lui arrache pas des touffes de poil par paquets ».
Se discipliner pour dire « garde bien ta main à plat sur la porte » au lieu d’un « ne mets pas tes doigts là, tu vas les coincer ».

A ceux qui me raillent en disant : « ça marche pas ton truc, il le fait quand même…que tu utilises la négation ou pas ». Bah, j’ai quand même envie d’essayer, je me dis que ça lui facilitera la tâche, à mon ptit bonhomme de comprendre ce que sa maman attend de lui, plutôt que de savoir uniquement ce qu’elle ne veut pas qu’il fasse. Et puis j’ai lu sur des forums de parentalité bienveillante que ça portait ses fruits.
J’ai lu aussi que les petits bouts cherchaient à vérifier qu’ils ont bien compris la consigne en faisant ce qu’on leur demande de « ne pas » faire en nous regardant droit dans les yeux pour être bien sur que c’est ça. En clair, si je lui demande « ne tire pas la queue du chat », il entend « tirer-queue-chat » et il le fait en me regardant pour vérifier que c’est bien ce que je demande. C’est là qu’on entend souvent des parents dirent que leur enfant les provoque parce qu’il les toise en re-faisant une bêtise en les regardant droit dans le yeux.

Parfois leur expérimentation porte sur la réaction de l’adulte : pourquoi le fait que je tire la queue du chat déclenche les cris et les gros yeux de maman? Alors il répète le geste en nous regardant pour comprendre.

Tout ça suffit à me convaincre, je me lance jusque fin août, je relève le défi de changer d’habitudes et de formuler mes phrases en positif.

A suivre 😉

Le défi de remplacer la négation