16 avril 2013

Messieurs, ceci concerne nos petits tracas mensuels féminins. Si vous n’avez pas envie d’en savoir plus, passez votre chemin.

Un soir, je discutais couches lavables pour Tom avec des amis avertis, lorsque dans la conversation, je glisse « c’est dommage qu’il n’existe rien pour remplacer les tampons pour les femmes ». C’est alors que j’entendis parler de la coupe menstruelle. Je m’imaginais un objet barbare et remis cette idée à plus tard. Même si, d’un point de vue écologique, je me disais quand même qu’il serait temps de faire quelque chose sur cette question-là.

Il y a peu, je suis tombée sur un article qui m’a remotivée sur le sujet car au delà de l’impact écologique, il y a un réel souci sanitaire. Je vous fais un « morceaux choisis » de l’article en question :

« De nos jours, les ingrédients toxiques contenus dans les tampons et les serviettes jetables incluent de l’aluminium, des alcools, des additifs de parfum(particulièrement irritants) et des hydrocarbures, sans oublier les pesticides. Pire encore, les procédés de blanchiment des tampons laissent des résidus de dioxine. La paroi vaginale étant très absorbante, les substances chimiques composant ces produits jetables n’ont alors aucune difficulté à pénétrer l’organisme. Le problème est que le corps ne sait pas s’en débarrasser et qu’il accumule de plus en plus ces toxines dangereuses pour la santé. (…) Le tampon absorbe non seulement le sang des règles, mais également les sécrétions vaginales (lubrifiant et film protecteur de la paroi vaginale) et la flore intime (bactéries bénéfiques qui protègent l’appareil génital féminin des germes pathogènes). Dépourvu de toute protection naturelle, l’organisme devient alors vulnérable au syndrome de choc toxique et aux infections, mycoses de toute sorte. »

Bref, voilà qui a fini par me décider à tenter l’expérience de la fameuse « coupe menstruelle », non sans appréhension.

Je me renseigne, demande à mon amie comment elle a choisi la sienne…Sur ce, elle me répond qu’elle en a une toute neuve en rab dont elle ne s’est jamais servie. Je reçois mon petit paquet quelques temps plus tard et me lance dans l’aventure.
Alors, mesdames, je vous conseille de visionner cette vidéo avant de vous lancer. Moi, en déballant le bazar, j’avoue l’avoir retournée dans tous les sens en me demandant comment j’allais le faire rentrer…

Et alors, une fois rentrée, je ne la sentais pas franchement. Certaines copines m’ont dit que la leur « descendait », pas chez moi. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, pas de fuites non plus (sauf si on dépasse les 12h recommandées). Alors qu’en utilisant des tampons, on a souvent l’impression que l’on perd des litres et des litres de sang. Ici, on réalise que ce n’est absolument pas le cas en retirant la bête. On se reconnecte ainsi avec son corps et son fonctionnement.

En revanche, vent de panique au moment de la sortir…Je me suis alors mise à chercher frénétiquement des forums parlant de la difficulté à retirer la coupe en me disant « je vais finir aux urgences pour me faire extraire ce truc et je vais me prendre des réflexions, du genre, avec tes idées de hippie, fallait que ça arrive ». Retenez bien deux choses : il faut absolument pincer le bas pour ôter le fameux « effet ventouse » et surtout ne pas paniquer sinon tout se contracte et ça complique l’extraction.

Suite à cette première fois un peu délicate au niveau du retrait. J’ai laissé passer quelques temps avant de retenter.

Aujourd’hui, je suis convaincue. Pour des raisons écologiques et médicales. Et vous partage mon expérience parce que j’aurais bien aimé en trouver un peu plus sur le web au moment de ma réflexion.