Cette semaine, avec un peu de retard…mais en été, le temps prend son temps ! on aborde le troisième volet de la série « comment s’aimer » :

  1. Je prends conscience et j’accepte que je ne suis pas et que je ne serai jamais parfait.
  2. Je cultive l’affirmation de moi, en allant à la rencontre de mes véritables besoins.
  3. Je réalise que ce que je sais faire ou ce que je fais ne me définit pas.
  4. Je fais taire mon juge intérieur.
  5. J’ose dire non
  6. J’accepte les critiques en comprenant que chacun ne parle que de soi et j’essaie d’en tirer quelque chose de positif
  7. Je me donne des objectifs réalistes
  8. J’arrête de me comparer. Je suis unique. Chacun est unique.
  9. Je commence à pratiquer la gratitude pour ce que j’ai plutôt que de focaliser sur ce que je n’ai pas
  10. Je prends conscience que mon corps est un véhicule fantastique et j’arrête de penser du mal de lui, d’être exigeant vis à vis de lui.

Dans notre société où on se définit beaucoup par le faire, on ressemble plus à des « actes humains » que des « êtres humains » pour finir.
Avez-vous remarquer qu’une des premières questions que l’on pose lorsqu’on rencontre quelqu’un, c’est « et toi, tu fais quoi dans la vie ? » et pas « et toi, tu es qui dans la vie ?  »
Aujourd’hui, le faire est survalorisé, plus on en fait, mieux c’est. Si on prend le temps de se ressourcer, de se poser, de faire une balade pour aérer son esprit brumeux…bien souvent, une point de culpabilité vient frapper à la porte pour annoncer « avec tout ce que j’ai à faire, je ne devrais pas m’autoriser ». Alors que tous ces temps « de rien » permettent à l’énergie de circuler plus harmonieusement. Je me souviens des mirettes écarquillés de mes stagiaires dans les formations « gestion du temps » que je donnais en entreprise lorsque j’annonçais que 20% du temps de leur journée devait être consacré aux pauses. Qu’elles étaient désormais obligatoires. Et si possible, en plein air.

Ce que je sais faire ou ce que je fais ne me définit pas.

Les outils que j’ai acquis, les formations que j’ai faites, les études que j’ai suivies…tout ceci ne me définit pas. Je ne suis pas ce que je sais faire. Je SUIS. Point final.
Si je parviens à être conscient de cela, je vais franchir une marche de plus dans l’amour de moi-même. Je me défais de tous mes costumes, je me déshabille de mes parures, je me mets à nu. Je ne suis pas ce que je fais.
On passe énormément de temps à travailler là-dessus dans les stages « Bien vivre son départ à la retraite ». Comme si on avait mis tellement de temps et d’énergie à se définir par notre activité professionnelle et qu’il était tellement difficile de s’en défaire sans avoir l’impression de n’être plus rien. Ma valeur n’est pas conditionnée par ce que j’ai appris ou mes habiletés innées. Par ma naissance, j’ai une valeur. Ma vie humaine a de la valeur. Et celle-ci ne dépend certainement pas d’un titre pompeux sur une carte de visite ou du fait que je n’ai jamais eu de ma vie de carte de visite. Ma valeur ne dépend pas de la place que j’occupe dans l’organigramme de la société pour laquelle je travaille. Même si tout ce que j’évoque là peut sembler des évidences, dans la réalité, on ne l’applique pas toujours. On se laisse embarquer à se définir par ce que l’on fait.
Aujourd’hui, j’ai beaucoup de mal à définir mon activité professionnelle.
D’une part, elle est multiple. J’accueille des gens dans ma chambre d’hôtes, j’organise des stages pour d’autres intervenants, j’anime moi-même des stages, j’en co-anime, j’accompagne des personnes individuellement en thérapie brève, je fais des soins énergétiques, je fais des massages. Comment me définir si je dois me définir par ce que je fais ?
Et d’autre part, je me sens étriquée dans ce costume de définition par ce que je fais. C’est ce que je suis qui importe, c’est ce que je mets de moi dans tout ce que je fais. C’est mon histoire unique, mon expérience, mes expériences, ma couleur propre qui va faire que je vais chaque fois donner de moi à chaque personne qui vient à moi. Quel que soit le pourquoi il vient à moi. Pour dormir une nuit dans ma chambre, pour régler un problème sentimental à répétition, pour chercher une guérison de blessure de l’âme, pour se détendre après une journée difficile. Ce n’est pas ce que je sais faire qui importe mais ce que je suis. La couleur qui émane de moi et éclaire la route de cette personne. et ça, je ne le « fais » pas. Je suis simplement. J’irradie de toute ma lumière.
Tant que vous résisterez à irradier de votre propre lumière et vous cantonnerez à des petits rôles définis, comme dans une pièce de théâtre, vous ne parviendrez pas à vous aimer pleinement.
Oser dépasser les rôles dans lesquels la société essaie de nous enfermer. Et accepter votre lumière. Sans fausse modestie. Vous êtes bien plus grands que ce que vous imaginez…